
Le 29eme jour du reste de ma traversée.
Ma descente vers le Sud avec un tabassage en règle me confirme que la vie de rameur solitaire n’est pas un long fleuve tranquille. Grosse nuit d’enfer avec trouille au ventre ; comment pourrait–il en être autrement avec ces conditions météorologiques plutôt musclées? J’ai comme l’impression que mon vaisseau spatial a traversé un champ de météorites !
Alors, depuis plus de dix jours, je ronge mon frein, enfermé la majeure partie du temps dans ma cabine de 2 M2 ; l’ambiance y est glauque avec une énorme condensation, tout est humide et moite. A plusieurs reprises, je me suis vu chavirer, mais que nenni le bateau réagit bien. Je sors les avirons dès que les conditions me le permettent.
Eole, ce farceur, a décidé de me bouger un tantinet avec de gros vents soufflant néanmoins dans le bon sens. Ces vents portants me font surfer sur une mer de N/E avec des creux de 3 à 4 mètres. Rafales à plus de 35 nœuds.

Pour le moment, il va me falloir être vigilant à ne pas faire trop d’Ouest, pour tenter de descendre le plus possible au sud et m’efforcer de prendre le prochain TGV alizéen. Je poursuis ma route.
@ suivre..
On ne s’impose pas sur la mer, on passe simplement sur la pointe des pieds, un peu comme dans la vie.
Olivier de Kersauson
courage et force !!!